Le chat nous dévoile son secret pour prendre une bonne posture de méditation : se poser simplement sur le canapé dans une position naturelle qui ne force rien, dans un respect total de la courbure du dos… Déroutant n’est-ce pas ?
Pour qui est issu de certaines traditions, c’est impensable voire même débonnaire…
Pourtant, il est grand temps de rompre avec la croyance qu’il faut « tenir une posture » pour bien méditer.
J’ai connu des centres de méditation où les méditants étaient tellement obsédés par leur posture physique pour favoriser la bonne circulation des énergies internes qu’ils en étaient perclus de douleurs et en arrivaient à en oublier l’essentiel : la détente !
La détente physique et psychique ne peut être inspirée que par une posture relâchée où le corps et l’esprit peuvent enfin s’abandonner à la simplicité de l’instant présent.
En effet, comme corps et esprit sont reliés, une posture de méditation détendue invitera tout naturellement à la détente du cerveau, du mental, des pensées et des émotions.
Bien sûr, après que le corps-esprit aura été détendu, il sera possible alors d’encourager ce que l’on appelle la vigilance, la présence ou la pleine conscience, autant de mots qui décrivent un autre état qui est celui de la lucidité.
Cet état peut être favorisé par une position légèrement redressée afin d’éviter l’endormissement.
La clarté de l’esprit apparaîtra alors tel un faisceau lumineux sur nos comportements pour éclairer et libérer nos conditionnements et nos croyances limitantes.
Mais il est certain que dans un premier temps, la méditation doit avant tout mettre l’accent sur l’aspect de « détente » où l’on s’autorise enfin un temps de repos, de pause, de reconnexion profonde à soi, sans essayer de contrôler la situation pour atteindre un but.
Dans la véritable méditation, il n’y a aucun but à atteindre, aucune trajectoire à prendre, aucun résultat à obtenir.
C’est déjà là lorsqu’on peut s’y abandonner…
Le chat n’attend rien lorsqu’il se vautre dans le canapé : il ne pense pas à hier en ruminant que sa pâtée était ratée, ni à plus tard à s’angoisser de savoir si sa gamelle sera remplie.
Il est juste là, rien que là.
Et en même temps, lorsque la faim se fera sentir, il demandera que son plateau repas lui soit servi ; et si quelqu’un entre dans la pièce, il sera le premier à bondir en un quart de seconde dans une qualité de présence totalement dédiée à l’instant !
Cela semble simpliste pour un esprit cartésien toujours prêt à douter de tout, et peu excitant pour un mental avide de nouveautés. Pourtant, le secret est bien dans cette position où l’on n’attend rien de nouveau pour goûter la vie, si ce n’est que de respirer, de sentir le soleil caresser le corps et d’accueillir la vie dans toute sa richesse créative.
Alors le Bonheur est tout près…